Elle y pense, elle y pense. Il parrait. Je ne sais plus quoi faire pour mourir convenablement. Mes pilules sont à la masse, mes tiroirs sont vides de toutes ces merdes que j'accumulai il y a quelques jours. Plus personne ne dégueule sur le trotoir, pas même toi mon amour.
Dans les rues, plus personne n'essaye d'éviter de balancer son corps sur la voie publique. Et tous ces morceaux d'être, sur le sol, qui pourissent sous le soleil de plomb.
J'en vois se mêler les jambes et leurs écorchures révélant la plaie. Et à l'intérieur, le vide. Rien qui ne puisse remplir ce gosier fait de masses informes. Pressons donc le ventre pour en faire sortir la gelatine.
J'accumule les cafés sur la terasse, contemplant ce spectacle en songeant à toutes ces pairs d'ongles qui s'écorchent sur le sol. T'y penses, t'y penses. Il parait. Plus le temps passe, sur ma petite terasse, et moins tu me manques. Petit corps chétif passe dans le vide et se désintégre.
Et en repartant, dans le brouillard, réfléchir à ces parcelles de corps qui ne reviendront plus.
Bise.