Hollow.Hills

Lagartija Nick.

Mardi 7 septembre 2010 à 13:57

Je suis soulagé de te voir partir, absorbée par la mélodie ambiante. Fuir, vers un ailleurs insaisissable. Tes talons ne grésilleront plus sur le parquet, je me sent comme libre. Libre, et glacé par la rancoeur.

Dimanche 13 juin 2010 à 15:12

Les affaires sont rangées dans les cartons en verre. Rien ne dépasse, pas même la crasse qui s'accumulait sur les parois. Plus rien ne vient encombrer l'appartement vide, vide, vide, vide.
Une dernière pall mall et il faudra repartir dans le vent, dans le bruit et les échos de ces cloches de ville, l'âme à l'air, les bouts d'cendres dans les oreilles. Un dernier petit coup d'oeil et c'est la fin, fin, fin, fin. A coté c'est les cris, c'est les chaines, on tappe des pieds, on hurle. Bientôt il faudra quitter ce taudis et repartir ailleurs. Vers d'autres horizons. Vers de nouvelles envolées, étendues galactiques. Mais ailleurs c'est la boue, la saleté, le domaine de l'inaccessible. Et l'inaccessible à un prénom. Shirley.  Et bientôt il faudra repartir, dans le vent, dans le bruit et les échos de ces ....
Fin, fin, fin, fin. Shirley.


Je murmure en silence, dans la salle plus personne pour entendre les lamentations du corps sur le sol. Math a saisi la bouteille. Math a saisi le restant de pouriture qui s'aglutinait à terre. A en vomir ses trippes, à s'en exploser les ligaments. Encore. Une procelaine épouse le sol, la danse poursuit. Et je suis déjà loin. Et je suis déjà loin. Et je suis déjà ... Loin.

Vendredi 11 juin 2010 à 17:21

Septembre en attendant.

Lundi 31 mai 2010 à 20:23

T'as des aiguilles dans l'coeur, j'ai des boutons dans les yeux. Devant le métro, dans le bus de ville, derrière la cloison qui nous sépare. Et crier, m'éventrer, m'déchirer l'âme à te lancer : "Tu m'manques pas. Tu m'manques plus. Tu m'manques plus ..."
Et dire qu'avant on les appercevait pas, ces petites écorchures. Et dire qu'avant elle était si belle, dans sa putain de robe en dentelle. Elle va rester là, dans le jardin, à s'éventrer l'âme sur les dalles. Pour sûre qu'elle finira asphalte, rongée par les insectes, détruite par les clopes qu'elle porte à la bouche.
Et dans l'jardin faites taire l'échos, qui renvoi en pleine face "Tu m'manques pas. Tu m'manques plus. Tu m'manques plus..."


11.

Le monde se décourage, se victimise. Et dans l'histoire, j'attends toujours mon café serré, les yeux à l'abris, à l'intérieur du "splash coffee", les bouts d'ficelles sur le palier. De l'ambition, je veux de l'ambition. Tout part à l'arrière de ces bribes de mots qui m'exaspérent. Dans le métro j'en croise des dizaines qui vulgarisent leur vie à coup d'articles sur facebook. Le nouvel opium du peuple. C'est l'air de la dégénerescence. Big brother is watching us, en toute impunité. Il n'y a plus de vie, il n'y a plus de partage, il n'y a plus rien. Le monde meurt, lentement, à force de stagner devant son ordinateur. Agonisant, les survivants s'affalent sur leur canapé, la pub se chargera de faire le reste...
Stan ne me croit pas. Shirley ne m'écoute plus.
Devant mon café, l'important n'importe plus, quand tout fout le camp.

Dimanche 23 mai 2010 à 18:29


Elle y pense, elle y pense. Il parrait. Je ne sais plus quoi faire pour mourir convenablement. Mes pilules sont à la masse, mes tiroirs sont vides de toutes ces merdes que j'accumulai il y a quelques jours. Plus personne ne dégueule sur le trotoir, pas même toi mon amour.
Dans les rues, plus personne n'essaye d'éviter de balancer son corps sur la voie publique. Et tous ces morceaux d'être, sur le sol, qui pourissent sous le soleil de plomb.
J'en vois se mêler les jambes et leurs écorchures révélant la plaie. Et à l'intérieur, le vide. Rien qui ne puisse remplir ce gosier fait de masses informes. Pressons donc le ventre pour en faire sortir la gelatine.
J'accumule les cafés sur la terasse, contemplant ce spectacle en songeant à toutes ces pairs d'ongles qui s'écorchent sur le sol. T'y penses, t'y penses. Il parait. Plus le temps passe, sur ma petite terasse, et moins tu me manques. Petit corps chétif passe dans le vide et se désintégre.
Et en repartant, dans le brouillard, réfléchir à ces parcelles de corps qui ne reviendront plus.


http://hollow.hills.cowblog.fr/images/drrrspinnen.jpg

Samedi 22 mai 2010 à 21:25

Ce jour là, j'ai baissé les stores, baissé les yeux. Je t'ai regardé pourir, sur le troitoir d'en face. Je t'ai regardé balancer une dernière fois tes regards suppliants, pousser quelques gémissements plaintifs par ci par là, puis j'ai pris ma vie en main. Je me suis sagement installée devant mon ordinateur, et je me suis créé un blog.
D'habitude on commence par un bienvenue. Non mais quelle ironie du sort ...

 

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